Tarifs 2024

Notre territoire, notre département tout comme le reste de notre pays, est confronté à des épisodes de sécheresse de plus en plus sévères et longs. Le manque d'eau, bien réel, est un souci majeur.

La prise de conscience citoyenne et politique est urgente. Le Grand Guéret souffre et souffrira du manque d’eau. À nous de savoir nous unir pour anticiper.
 
L’Agglo joue son rôle d'alerte et de prévention depuis plusieurs années et se doit d'agir pour que l'or bleu reste accessible et de qualité.
 
C'est dans ce contexte que nous travaillons autour de la question cruciale de l'eau. Et c'est en investissant et en anticipant que nous choisissons d'avancer.
 
Sur le territoire, les kilomètres de canalisations fatiguées, souvent vétustes, doivent être renouvelés. Pour les mois, les années à venir, la modernisation et la sécurisation des réseaux et des ouvrages sont devenues essentielles, urgentes : elles sont notre priorité. En effet, depuis la prise en charge de l'eau sur son territoire, la Communauté d'Agglomération du Grand Guéret travaille de nombreuses manières, tant sur la qualité que sur la quantité de l'eau et des rejets dans le milieu naturel.
 
Mais face à l'urgence climatique, des investissements plus conséquents sont nécessaires. Le taux moyen de renouvellement des réseaux d'eau potable et d'assainissement est actuellement très bas. Le coût du linéaire (réseau total de canalisations) à changer est colossal. Chaque année, nous y consacrons des centaines de milliers d'euros pour de faibles pourcentages de renouvellement d’autant plus que le coût des travaux a considérablement augmenté. Nous nous sommes fixés comme objectif, dans les années à venir, de renouveler 1 % du linéaire par an, ce qui peut paraître considérable pour certains, insuffisant pour d’autres, mais qui est indispensable pour continuer à alimenter les usagers.
 
Les enjeux financiers sont donc doubles. Pour financer tous ces travaux, l'augmentation régulière des recettes est une nécessité pour la pérennité du service. L'Agglo doit en effet maintenir une capacité d'autofinancement suffisante dans un contexte de baisse des recettes et de fortes hausses de charges, et pouvoir amortir le renouvellement des installations.
 
Le programme pluri-annuel d’investissement (PPI) doit être financé par la perception de redevances suffisantes pour l'eau et l'assainissement ; l'harmonisation des tarifs est obligatoire pour les abonnés placés dans des situations identiques, avec pour échéance l'année 2031. C'est pourquoi nous menons un travail de fond pour proposer une tarification éco-solidaire.
 
Rappelons que la tarification de l'eau et de l'assainissement est un service à l'usager, et non un impôt, au même titre que le gaz ou l'électricité.
 
Gardons bien en tête également que les budgets eau et assainissement sont totalement indépendants ; ils ne compensent en aucun cas ni n'équilibrent le budget général de la collectivité.
 
Dans le cadre de l’étude du transfert des compétences EAU POTABLE et ASSAINISSEMENT, il a été établi un scénario d’harmonisation et de convergence tarifaire sur 10 ans avec :
- la mise en place de tarifs EAU POTABLE progressifs,
- la mise en place de tarifs ASSAINISSEMENT COLLECTIF harmonisés.
 
Pour faire suite à cette étude, et pour permettre de respecter nos besoins en terme de recettes, les membres des Conseils d’Exploitation des régies « Eau, Assainissement et Eaux Pluviales Urbaines », réunis le 20 novembre 2023, ont voté, après discussion et débat, à l'unanimité pour appliquer les tarifs 2024 comme suit :
 
 
 
 
Le comité syndical du Syndicat Mixte de Production et d'Interconnexion d'Eau Potable de la Creuse (SMPIEP 23) réuni le 24 octobre 2023 a délibéré sur la mise en place au 1er janvier 2024 d'une redevance de 0.20 € HT par m3 facturés par les Unités de Gestion de l'Eau (UGE) à leurs usagers.
 
Pour permettre le financement de cette redevance, nous avons rajouté une ligne appelée "redevance SMPIEP 23" sur la facture Eau Potable, en plus du tarif de vente d'eau.